Tendre la main

Si la vie était une main
Et toi un oiseau
Tu t’y poserais sans poser de questions
Mon bel oiseau de liberté
Si naïf, tu gonflerais tes plumes de fierté.

Et si la vie te laissait tomber
Moi je te rattraperais,
Plus fort,
Plus fort,
Encore.


Si la vie était une main
Et que tu étais l’un de ses doigts
Tu te lèverais en signe de protestation
Si la vie te laissait tomber

Moi je te rattraperais,
Plus fort,
Plus fort,
Encore.

Oui, si la vie était une main
Et que toi, l’eau coulant dans sa paume
Tu te frayais un chemin
Mais que la vie te laisserait tomber

Alors je te rattraperais,
Plus fort,
Plus fort,
Encore.

Et si tu t’envolais
Dans les landes, en quête de beauté
Je te rattraperais,
Encore,
Encore,
Plus fort.

Marche du Monde

Je suis la Flamme

Dans le noir je dérive.

C’est ainsi

Que va la marche du Monde

Dans lequel nous vivons.

A tâtons je cherche

Où est le guidon ;

Quand la marche du Monde s’interrompt

Que reste-t-il de nos cœurs ?

Ils vibrent sur un diapason

De nos êtres intérieurs.

 

Je suis la marche

En équilibre précaire

Le long des canyons

De la dérision.

Sur cet équilibre précaire je cherche

La raison qui a guidé le monde

A sa perte.

C’est la Marche du monde

Qui est obsolète.

Écrire

Écrire ce qui passe par la tête

Sans masque, ni revirements ;

Sans toile ni fondements

L’écriture en elle-même.

 

Vibrante.

 

S’envoler

Loin devant

Où les possibles

Deviennent vivants.

 

Visualiser,

Par-devant

Les événements choquants

Ce qui devient réalité.

 

Écrire, tout simplement.

 

 

Fais ta propre voie

 

Fais ta propre voie

Tes propres choix

Ouvre-toi

A ce que tu ne croyais pas possible.

 

Avance avec courage

Ne t’arrête surtout pas

Ne ralentis pas

Ouvre-toi

A ta propre vie…

 

 

Elle n’avait pas honte.

Peur, oui.

Honte, non.

 

Honte de quoi ? D’oser se perdre ? D’aller vers elle ? De se tromper ? De tomber ? De bousculer sa vie et les personnes autour d’elle ?

De ressentir ?

D’avoir peur ?

 

 

Pourquoi ?

 

 

La vie est comme ça.

On pense qu’elle est droite.

Linéaire.

Mais ce n’est pas le cas.

Strength

Être fort ne signifie pas ne pas avoir peur.

Être fort, c’est quand on se confronte aux situations en sachant qu’elles vont peut-être détruire une partie de nous-mêmes.

Être fort, c’est quand on garde confiance malgré tout, même dans les pires moments.

Quand tout nous tombe sur la tête,

La force, c’est de dire

« Je peux continuer à avancer ».

 

La force, c’est de suivre la lumière

Qui nous guide dans notre vie.

 

Être fort,

C’est affronter dans la confiance

Les pires tempêtes.

 

C’est surpasser la colère.

 

Au-delà des larmes

 

Et des trahisons.

 

Être fort,

 

C’est rester digne dans la tempête.

 

Savoir que, malgré tout,

Tout finira par s’arranger.

Mon Cœur Vivant

 

Je suis mon cœur

Dans les abîmes du temps.

Je sais qu’il me guide

Vers ce qui m’attend.

 

Son mécanisme s’enclenche

Malgré le vent cinglant,

Les tempêtes innombrables

Et les échecs cuisants.

 

C’est la force incroyable

Du Cœur Vivant.

 

Palpitant là-dedans

L’impulsion de vie.

Sous les auspices du temps

J’écoute son chant

Si bienfaisant.

 

Je sais que tu t’es craquelé,

Je sais que tu t’es même brisé,

Mais tu fonctionnes toujours autant.

 

Oh mon Cœur Vivant !

Comme je suis fière

De te sentir battre

Si fidèlement.

 

Rappelle-moi constamment

De ne pas reproduire les mêmes erreurs

A tout bout de champ.

Apprends-moi à présent

A voir d’un œil nouveau

Tout ce qui m’entoure maintenant.

 

Sans toi rien ne fonctionne,

Sans toi rien ne fait sens.

 

Oh, Cœur Vivant.

 

Si brillant,

Si épatant.

Sous ton élan

Je retrouve tout mon allant.

 

Apprends-moi encore

Ce que j’ai laissé de si important.

Montre-moi encore

Tout ce que tu ressens.

 

Oh, mon Cœur Vivant.

Tu es toujours si plein d’allant

Si retentissant !

 

Je me laisse aller à ton chant

Tranquillement, sereinement

Tandis que s’égrène le temps

Du changement.

 

Chaque battement

Me renvoie à l’ici et maintenant.

Chante, chante et façonne

Ce qui t’attire réellement.

Danse, danse et résonne

L’écho du temps.

 

Je te fais confiance

Ô Cœur Vivant.

Tu n’as nulle défaillance

Malgré les ouragans.

 

Vis pour toujours et à jamais,

Ô si cher Cœur Vivant !

 

 

 

 

Infiniment

 

Je danse sur la plaine des possibles

Les portes se forment et s’illuminent

Un espace s’ouvre sous mon élan.

 

Tout est vierge, tout est blanc ;

Tout est grand, tout s’étend :

C’est la Valse du Temps.

 

Je peux tout reprendre du début

Chercher pourquoi je suis venue.

 

Au fond de moi, je sais.

Au fond de moi, je m’en souviens.

 

 

C’est comme les bulles

Des profondeurs de l’océan

Qui remontent à la surface,

Radieuse et lumineuse

Sous le soleil levant.

 

 

Ma vie est une histoire

Qui s’écrit à chaque instant.

Je ne dois pas oublier mes victoires

Pour aller de l’avant.

 

 

Tout s’efface…

Et recommence continuellement.

 

Elle est là.

 

Elle est là,

Ma force de vie.

 

Soleil luminescent,

Cœur battant,

Âme de lumière

Et esprit ardent.

 

Tout est là

Et s’anime constamment.

 

Ailes d’argent

Qui caressent le vent

Lumière incandescente

Qui brille au firmament.

 

Je suis plus forte

Que les ombres qui crient.

 

Il suffit

De se laisser porter.

De danser et de glisser

Dans le vent ascendant.

 

Mais il faut aussi du temps

Pour vaincre les chaînes,

Redevenir tout blanc.

 

J’avance sans un regard en arrière

Contre le vent hurlant

Des ombres qui vocifèrent.

 

Je lève ma rapière

Et les fends de ma lumière.

 

Mon énergie se déploie

Infiniment.

 

 

 

 

Ombres et Lumière

Force et fragilité liées

Fleur de soleil

Sans cesse renouvelée.

 

Peurs absurdes

Qu’il faut affronter

D’un regard clair et appuyé.

Les rêves palpitent

Et poussent sur l’anxiété.

 

Je suis ombres et lumière.

 

Quand vient l’adversité,

C’est dans la difficulté

Que se forge notre caractère.

Je suis ombres et lumière.

 

Partage inné

Mais trop souvent éphémère

Battu sous les vents

De nos vieilles rengaines.

 

Pourquoi, nous qui affrontons le vent

Sommes-nous terrifiés à ce point

Par notre propre lumière ?

 

Dans les ondes du vent

Je me glisse tout doucement

Dans un vœu fervent

De le suivre honnêtement.

 

Ce vent de la vie

Parfois gronde sous la tête

Se mue en tempête,

Me laissant démuni.

 

Dans les bourrasques de l’être,

Je hurle ma peur

De finir broyé

Consumé de rancœur.

 

Parce que je suis

Ombres et Lumière.

 

—————- Deuxième version —————

J’avance sans peur

Dans l’existence.

Tout me paraît enchanteur

Et excitant.

Jamais je ne me lasserais

De vivre !

 

Mais je suis ombres et lumière.

 

Vient le temps

Où je comprends

Toutes les idées

Qui s’échangent autour de moi

En toute liberté.

 

Je les attrape, papillons de couleurs

Et les façonne à ma manière.

 

Tout à coup mon monde change

Vacille, chancelle et bascule

Face à tous ces concepts

Que j’engloutis goulûment,

Sans me demander

Ce qui m’aiderait vraiment.

 

Et je suis ombres et lumière.

 

Je pense faire au mieux

Je repousse ce qui me dérange

Sans m’attarder outre mesure

Sur les conséquences.

 

Je suis le mouvement,

Incapable d’être seul,

Et je m’éloigne, tout doucement,

De la vérité de mon cœur.

 

L’amour devient faiblesse,

Les larmes proscrites,

La colère à bannir,

La joie à canaliser,

L’angoisse bien présente.

 

Je suis ombres et lumière.

 

Je dissous mon identité

Dans le statut qu’on veut bien me donner.

Dans les actions que j’entreprends,

Dans mes idéaux, mes qualités, mes défauts.

Dans l’ombre des vrais sentiments.

 

Je ne sais plus vraiment

Vivre dans le présent

En harmonie avec la Vie.

Qui je suis ?

Je l’ai oublié

Depuis longtemps.

 

Car je suis

Ombres et lumière

L’ombre de la lumière ?

Ou encore la lumière de l’ombre ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le personnage et sa légende

Ateliers d’écriture 

Consigne : Imaginer un héros de fiction : premier vrai travail de l’atelier autour de la figure du héros, rédiger un texte dans lequel un personnage de fiction devient le héros de son histoire, au travers d’un événement fondateur, qui le fait basculer de simple figurant à premier rôle.

Elle observa le miroir en silence.

Elle n’aimait pas les miroirs. Cette glace immobile renvoyait son reflet, implacable.

Surtout, elle n’aimait pas se voir. Se voir, ça lui faisait peur. Peur car elle ignorait ce qu’elle trouverait en se regardant.

Il fallait du courage pour se regarder… De la transparence.

Et transparent, le miroir l’était. On ne se cache pas, devant un miroir.

Les derniers rayons du soleil embrasèrent le cadre en bois laqué. Instinctivement, elle recula.

En face d’elle, une jeune femme aux yeux bleus comme la mer du Pacifique, la peau noire et des habits simples : une statue d’ébène sculptée dans les moindres détails.

Elle croisa son propre regard.

Tout à coup, des taches blanches sur son visage. Ses mains frémirent. Ses poils s’allongèrent pour la couvrir de fourrure blanche rayée de noir. Un grondement primaire, animal, monta du tréfonds de sa gorge. Elle retomba sur ses pattes. Le miroir la toisait de toute sa hauteur, mais la glace ne pouvait plus reproduire l’intégralité de son corps.

L’horizontal avait fait plier le vertical. L’essentiel avait supplanté l’apparence.

Le tigre rugit. Le miroir demeura imperturbable. Les yeux couleur mer du Pacifique s’observèrent.

Les yeux sont le reflet de l’âme ; nul ne peut faire mentir son propre regard. Le tigre renifla et se détourna.

C’était l’heure de la chasse. Gare à celui qui se mettrait en travers de son chemin…